Le microbiote.

Un très grand nombre de bactéries, de champignons et d’autres micro-organismes sont présents sur et dans le corps humain. Ces organismes se retrouvent principalement sur la peau et les muqueuses de notre organisme. La totalité de ces êtres vivants forment le microbiote humain. Notre corps héberge 100 000 milliards de micro-organismes, cela représente 10 fois plus de bactéries que de cellules.

Le microbiote, kesako.

Le microbiote désigne l’ensemble des microorganismes qu’un corps humain héberge.

Il se présente sous forme de colonies de bactéries, de virus, de parasites, de levures, etc. Leur composition diffère souvent d’une zone à une autre. En effet, chaque endroit propose des conditions distinctes en matière de nutriments disponibles, d’humidité, d’acidité, de présence d’oxygène, etc. Cela influence la nature des microorganismes qui y prolifèrent.

Il reste unique chez chaque individu. En effet, cet écosystème s’instaure dès la naissance et se développe au fur et à mesure de la vie.

On retrouve différents microbiotes en fonction de leur localisation.

Le microbiote intestinal.

Définition.

Le microbiote intestinal humain correspond à l’ensemble des micro-organismes qui évoluent le long de notre système digestif.
Il se compose de quelques 10 000 milliards de bactéries, soit 10 fois plus que le nombre de cellules contenues dans l’organisme. Chaque adulte abrite entre 800 et 1000 espèces différentes de bactéries, la majorité d’entre elles étant bénéfiques à la santé. 

Son rôle.

  • digestion des aliments : les aliments non digérés au niveau de l’intestin grêle sont fermentés par le microbiote intestinal dans le côlon. Une fonction primordiale pour notre confort digestif au quotidien ;
  • effet barrière : l’organisme est protégé des bactéries indésirables grâce à son l’effet barrière ;
  • développement du système immunitaire : il exerce une stimulation permanente sur le système immunitaire, près de 60% de nos cellules immunitaires étant contenues dans l’intestin.

Pathologies liés au microbiote.

Si le microbiote intestinal souffre d’un déséquilibre, on parle alors de dysbiose. Son impact sur la santé varie alors d’une simple dérégulation, à la pathologie.

  • troubles fonctionnels digestifs, notamment syndrome de l’intestin irritable ;
  • allergies (notamment chez l’enfant) ;
  • MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) ;
  • infections ;
  • obésité ;
  • maladies métaboliques.

Le microbiote cutané.

Définition.

Appelé également flore cutanée, désigne l’ensemble des micro-organismes vivant sur la peau, plus précisément au niveau de l’épiderme. Constitué de plus de 1000 milliards de bactéries, et 1000 espèces de virus, champignons et parasites, il vise à protéger la peau contre les pathogènes et les infections de la peau.

Rôle du microbiote cutané.

Les micro-organismes présents sur la peau remplissent des fonctions très utiles pour la protection de l’organisme. En effet, il joue un rôle barrière et protège son hôte. Ils peuvent coopérer pour lutter ensemble contre l’invasion d’agents pathogènes et favoriser les guérisons.

Lorsqu’un germe pathogène tente de pénétrer l’organisme via l’épiderme, plusieurs mécanismes de défense entrent en jeu :

  • le microbiote cutané constitue une première barrière ;
  • les bactéries peuvent synthétiser des molécules toxiques ;
  • les cellules de l’épiderme peuvent synthétiser des peptides et lipides antimicrobiens ;
  • la sueur contient des enzymes pouvant détruire les parois cellulaires bactériennes ;
  • le pH de la peau, acide (compris entre 4,7 et 7) est défavorable au développement des pathogènes.

Prendre soin de son microbiote cutané.

Ainsi, parmi les pistes pour prendre soin de son microbiote cutané et prévenir les maladies dermatologiques :

  • utiliser des produits de soins adaptés au pH de la peau ;
  • utiliser les produits antiseptiques de manière ponctuelle ;
  • ne pas se laver trop fréquemment ;
  • s’hydrater avec des produits adaptés ;
  • bien se sécher dans les zones à plis pouvant retenir l’humidité.

Les voies oro-pharyngées.

Le microbiote buccale.

Ce dernier se situe dans notre bouche. Le microbiote buccal est constitué de 700 bactéries, appelés micro-organismes. 

Il est essentiel de prendre soin de notre microbiote buccal pour deux raisons car il  :

  • empêche l’arrivée de bactéries dangereuses pour notre organisme ;
  • stimule notre système immunitaire. Si jamais une bactérie franchit la ligne jaune, c’est-à-dire qu’elle devient trop agressive, cette petite stimulation fait que la réponse immunitaire sera plus rapide et ciblée.

Le déséquilibre buccal peut provenir d’une multitude de causes : mauvaise hygiène dentaire, alimentation trop sucrée et/ou de l’utilisation de produits trop agressifs pour notre microbiote.

Le microbiote des voies oro-pharyngées..

Dans le nez, dans la gorge et les poumons, les espèces bactériennes sont également nombreuses et variées. Ces bactéries sont présentes et évitent ainsi que d’autres microbes ou virus prennent la place et viennent perturber le système immunitaire en provoquant une infection.

Le microbiote oro-pharyngé participe au maintien de la santé pulmonaire. Comme pour le microbiote intestinal, il joue un rôle de barrière physique contre l’implantation de bactéries pathogènes et participe à l’éducation des cellules immunitaires au niveau de l’arbre bronchique. Il pourrait ainsi être impliqué dans l’apparition de troubles respiratoires tels que l’asthme, la bronchite chronique, ou même dans des maladies génétiques comme la mucoviscidose.

Le microbiote vaginal.

Sa composition.

Elle est liée aux hormones et se met en place à la puberté. Selon les périodes de la vie, la flore présente dans ce milieu peut subir des déséquilibres. C’est le cas lors de changements hormonaux importants (puberté, grossesse, ménopause).

Le microbiote vaginal contient environ 90 % de lactobacilles de différentes sortes. Ces bactéries ont besoin des œstrogènes pour survivre et se développer. En sécrétant de l’acide lactique, ces lactobacilles permettent de garantir un pH bas (acide), limitant ainsi la prolifération de mauvaises bactéries et le risque d’infections.

Déséquilibre du microbiote vaginal.

En état d’équilibre, cette flore vaginale a donc une action anti-mycosique et antibiotique. Lorsqu’elle est en déséquilibre (en cas de diminution des bonnes bactéries et/ou de prolifération des mauvaises bactéries), les désagréments sont susceptibles d’apparaître : infection urinaire ou vaginale, mycose…

Plusieurs facteurs peuvent perturber l’équilibre de la flore vaginale :

  • le port de vêtements trop serrés ;
  • un excès d’hygiène ou l’usage de produits inadaptés ;
  • la prise de médicaments ;
  • le stress ;
  • une maladie (diabète, problème thyroïdien…) ;
  • le tabagisme ;
  • certains moyens contraceptifs (faiblement dosés en œstrogènes).

L’alimentation et notre hygiène de vie est une étape permettant de maintenir un bon microbiote. En effet, ce dernier est sensible à tout son environnement et transmet de nombreuses informations à l’organisme. Retrouvez nos conseils pour le maintenir en bonne santé.

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