Tout savoir sur la déclaration nutritionnelle.
Les emballages alimentaires contiennent de nombreuses informations qu’il n’est pas toujours évident de décrypter pour le consommateur. Afin de devenir vraiment acteur de sa santé, décider réellement de ce que l’on veut dans son assiette. Il parait donc indispensable de pouvoir choisir un produit en fonction de sa composition nutritionnelle. Nos diététiciennes vous en disent plus sur la déclaration nutritionnelle présente sur les étiquettes alimentaires.
La déclaration nutritionnelle, kesako.
La déclaration nutritionnelle est obligatoire depuis le 13 décembre 2016, celle-ci nous donne en effet des informations clés sur les aliments.
Elle permet aux consommateurs de connaître la valeur énergétique et la composition en nutriments (glucides, lipides, protéines, sel, vitamines, minéraux) d’un aliment, pour 100 g ou 100 ml d’aliment.
Elle peut aussi être exprimée pour une portion si elle est quantifiée sur l’étiquette et que le nombre total de portions est indiqué.
Présentation de la déclaration nutritionnelle.
La réglementation impose des critères stricts de présentation de la déclaration nutritionnelle afin de permettre au consommateur de comparer facilement les denrées alimentaires entre elles. La déclaration nutritionnelle obligatoire doit être présentée sous forme d’un tableau (avec alignement des chiffres, ou sous forme de ligne faute de place
suffisante, mais dans l’ordre de présentation fixé par le règlement INCO).
Pour faciliter la comparaison de denrées dans des tailles différentes d’emballage, la déclaration nutritionnelle doit être exprimée obligatoirement pour 100 g ou 100 ml, dans les unités de mesure en valeurs fixées pour l’énergie ou les nutriments (exemple : 10 g de protéines pour 100 g) et dans un ordre de présentation toujours identique.
Le contenu de la déclaration nutritionnelle.
Le contenu de la déclaration nutritionnelle obligatoire inclut les éléments suivants.
La valeur énergétique.
La valeur énergétique d’un aliment ou d’un nutriment est la quantité d’énergie qu’un aliment ou un nutriment peut fournir à l’organisme.
Elle correspond à l’apport calorique de l’aliment, exprimé en kilocalories (kcal) ou en kilojoules (kJ). Pour exemple :
- 1g de protéine = 17 kJ = 4 kcal
- 1g de lipide = 38 kJ = 9 kcal
- 1g de Glucides = 17 kJ = 4 kcal
Les glucides et sucres.
Les glucides sont le carburant énergétique pour le bon fonctionnement de notre organisme.
La mention « dont sucres » : représente la quantité de sucres simples dans le produit. Les sucres simples, sont des sucres qui sont digérés plus rapidement par l’organisme et sont donc disponibles plus vite et moins longtemps.
Les lipides.
Ils représentent l’apport en graisses de l’aliment. Les lipides peuvent être saturés (AGS) ou insaturés (AGI). Les AGS sont à éviter, car ils accentuent le risque de maladies cardiovasculaires du fait notamment de leur action hypocholestérolémiante.
Les protéines.
Elles se trouvent dans les muscles, les os, la peau… Elles jouent de nombreux rôles : structural, transport de l’oxygène, digestion, réponse immunitaire, signalisation, communication hormonale…
Le sel.
Le sodium et le chlorure participent à la transmission des signaux nerveux ou encore à la contraction musculaire. Il est utilisé comme exhausteur de goût dans les aliments. Une consommation excessive de sel peut conduire à de l’hypertension.
Les informations facultatives.
La déclaration nutritionnelle peut être complétée par d’autres éléments :
- acides gras mono-insaturés, acides gras polyinsaturés, (suivant la mention de la teneur en lipides) ;
- polyols, amidon (suivant la mention de la teneur en glucides) ;
- fibres alimentaires ;
- tous vitamines et/ou sels minéraux présents en quantité significative.
Les Apports de référence (AR).
Ce sont des valeurs de référence qui permettent de couvrir les besoins nutritionnels de la population. Exprimés en %, ils situent le produit par rapport à l’apport de référence pour un adulte type (2000kcal/jour). Pour les vitamines, on parle de Valeurs Nutritionnelles de Référence (VNR).
Les allégations sur la déclaration nutritionnelle.
Une allégation est un message, figurant sur certains emballages alimentaires ou accompagnant le produit (publicité, site internet), qui fait état des propriétés sanitaires et/ou nutritionnelles des aliments ou de leurs composants.
Allégation nutritionnelle.
Une allégation est dite nutritionnelle quand elle fait référence à la teneur d’un nutriment dans un aliment.
Allégations | Significations | Teneurs |
« Allégé en sucre » | Moins sucré qu’un produit similaire. | Au minimum 30% de sucre en moins que dans un produit similaire. |
« Sans sucres ajoutés » | Pas d’ajout de sucres ou de matières aux propriétés édulcorantes dans le produit. | Il peut contenir le sucre naturellement présent dans les aliments qui ont servi à le préparer. |
« Sans sodium ou sans sel » | Non salé. | Pas plus de 0.005g de sodium pour 100g. |
« A teneur réduite en sel/sodium » | Moins salé qu’un produit similaire. | Au minimum 25 de sel en moins que dans un produit similaire. |
« Sans matières grasses » | Non gras. | Pas plus de 0.5g de matières grasses pour 100g ou 100 mL. |
« Allégé en matières grasses » | Moins gras qu’un produit similaire. | Au minimum 30 de matières grasses en moins que dans un produit similaire. |
« Riche en fibres » | Riche en fibres. | Au moins 6g de fibres pour 100g de produit ou 3g de fibres pour 100 kcal. |
Allégation de santé.
Une allégation est dite de santé quand elle met en exergue un lien entre un nutriment ou un aliment et l’état de santé. Une allégation santé peut revendiquer la diminution d’un facteur de risque (ex: « les oméga 3 réduisent les risques cardio-vasculaires ») ou celle d’un risque de maladie, mais elle ne peut pas comporter de mention thérapeutique indiquant que tel nutriment prévient une pathologie ou la guérit (ex : « le calcium prévient l’ostéoporose »).
La réglementation des allégations.
Les « allégations nutritionnelles et de santé (ANS) » sont définies et encadrées par le règlement (CE) n°1924/2006 dont l’objectif est d’harmoniser les pratiques entre les États membres de l’UE et d’assurer un niveau élevé de protection des consommateurs.
Il impose le principe d’une liste positive d’ANS autorisées et dicte les conditions de leur emploi. En France, la Direction Générale de le Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes est l’autorité compétente en charge du contrôle de ces mentions.
Rester vigilent sur la déclaration nutritionnelle.
- savoir rester vigilant face aux messages nutritionnels qui promettent d’améliorer notre santé ;
- ne pas se contenter des messages mis en évidence sur l’avant du paquet : le plus souvent il s’agit de messages incitant à l’achat ;
- faire attention aux aliments santé qui ne sont pas adaptés à tous les individus ;
- évaluer les bénéfices nutritionnels réels que peut apporter un aliment « à teneur réduite, enrichi en … » ;
- comparer les apports nutritionnels pour 100g de produit et non par portion car la portion « standard » n’est pas toujours la même d’un produit, d’une marque à l’autre ;
- choisir le produit qui a la liste d’ingrédients la moins longue et qui contient le moins d’additifs ;
- privilégier les produits fabriqués avec des ingrédients « naturels ».