Les plats préparés industriels.
Le corps a besoin d’énergie pour fonctionner et notre alimentation nous l’apporte. Avec l’industrialisation, la mondialisation et le développement de l’agriculture de masse, notre alimentation a évolué. Nous sommes, en effet, passés d’un régime alimentaire à base de produits peu ou pas transformés (fruits, légumes, céréales, produits animaux frais) à la consommation de produits ultra transformés, comme les chips ou le soda bien sûr, mais également les plats préparés industriels.
Les plats préparés industriels, késako ?
Définition.
Est considéré comme un plat préparé, une préparation qui contient des ingrédients appartenant à au moins deux familles distinctes (hors assaisonnement) de produits parmi les suivantes : produits à base de viande, produits à base de poisson, crustacés ou mollusques, produits à base de légumes ou de fruits, produits à base de pâtes, produits à base d’œufs, de fromage ou de céréales.
Les aliments ultra transformés.
Les aliments ultra-transformés n’ont plus grand-chose à voir avec les matières premières dont ils sont issus. En effet, on dit qu’ils sont ultra-transformés car :
- l’aliment d’origine a subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou biologiques par des procédés industriels ;
- il contient des additifs et/ou ingrédients (maltodetxrine, huiles hydrogénées, amidon modifié…) réservés à l’usage industriel.
Avantage et inconvénient des plats préparés industriels.
Inconvénient.
Contiennent des additifs.
Les additifs sont des substances d’origines naturelles ou synthétiques ajoutées aux aliments. Ils vont améliorer la couleur des aliments grâce aux colorants, les agents de texture vont venir améliorer la texture de l’aliment pour donner plus de consistance. Ils peuvent aussi améliorer la saveur avec les exhausteurs.
Les mauvaises graisses.
La plupart des aliments préparés contiennent également des mauvaises graisses. Il s’agit des acides gras trans et des acides gras saturés. Les acides gras trans, sont à éviter ou bien ne pas dépasser les 2 % de nos apports énergétiques selon l’Anses, compte tenu de leurs effets délétères prouvés sur la santé cardio-vasculaire. Les acides gras étaient à l’origine de bonnes graisses insaturées, mais, au cours d’un traitement industriel (hydrogénation), leur structure moléculaire a changée. Ces derniers rendent les aliments plus fermes, plus stables et moins propices au rancissement.
La transformation.
La transformation affecte l’index glycémique. Lorsqu’un aliment est transformé, il est potentiellement dénaturé au point d’en modifier totalement l’impact sur notre organisme.
Les plats préparés sont moins nutritifs.
Que ce soit des aliments surgelés, en conserve ou emballés sous cellophane, ils renferment moins de nutriments essentiels à l’organisme. Leurs apports nutritionnels sont donc réduits et ils ne peuvent pas toujours subvenir aux besoins de l’organisme.
Les plats préparés sont plus chers.
Pour quatre portions (4p), si l’on ne tient compte que du prix d’achat, les plats industriels sont, en moyenne, 0,84€ plus chers que les mêmes plats faits maison. Quand on intègre le coût de l’énergie pour cuisiner ou réchauffer ces plats, les plats industriels restent plus chers de 0,60€/4p.
Trop ou pas assez.
Au niveau des portions, les plats industriels ne visent pas toujours juste. Parfois, il n’y en a pas assez à notre goût donc on reste sur notre faim et c’est la porte ouverte aux grignotages. Ou au contraire, il peut y en avoir plus que nécessaire ! Dans ces cas-là, soit on termine le plat malgré le ne plus avoir faim soit les restes vont à la poubelle.
Avantage.
Rapide.
La première raison qui pousse les gens à opter pour ce genre de plats est le gain énorme de temps. En effet, le temps nous manque ou l’envie de cuisiner, avec les plats cuisinés industriels, il n’y a plus qu’à réchauffer et manger.
Choix varié.
Les plats préparés sont de plus en plus nombreux, un vaste choix varié :
- filet de saumon et purée de brocolis ;
- lasagne ;
- moussaka ;
- tomate farcies ;
- …
Bien choisir ses plats cuisinés.
Lire les étiquettes.
Les listes d’ingrédients les plus courtes sont les meilleures. En effet, les ingrédients sont inscrits par ordre décroissant par rapport à ce qu’ils représentent proportionnellement dans le plat. Ensuite, il est judicieux de reposer les produits contenant le mot « arôme » dans la liste d’ingrédients, car il s’agit d’arômes de synthèse. À éviter également, ceux qui affichent des additifs contenant de l’aluminium (E173, E520 à 523, E541, E554à 556, E559, E1452).
Surveiller les teneurs en sel, sucre et gras dans les plats cuisinés.
Le sel.
80% du sel que nous consommons provient des produits dits transformés. Le sel est un exhausteur de goût capable de réveiller n’importe quel plat insipide. Il crée une certaine forme d’accoutumance. Plus on mange salé, plus on a envie de manger salé. La teneur en sel est indiquée pour 100g dans les informations nutritionnelles, il faut ensuite évaluer combien cela représente pour une portion. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande une consommation de 5g de sel par personne et par jour.
Se référer aux labels et mentions.
Optez pour ceux qui portent le label bio. En effet, cela garantit déjà que le plat est fabriqué à partir d’ingrédients contenant moins de produits chimiques. Ensuite, étant donné qu’il y a “seulement” 48 additifs autorisés en bio (contre 350 en conventionnel), ces préparations contiennent par conséquent moins d’additifs que les produits standards. D’autres labels sont intéressants, comme le Label Rouge, qui reste bien contrôlé. Pour les produits à base de viande, il sera plus raisonnable de rechercher la mention « viande origine France ou pays limitrophes».
Opter plutôt pour les plats cuisinés surgelés.
On distingue trois catégories de plats cuisinés : les plats vendus au rayon frais, les plats en conserve et les plats surgelés. Il faut savoir que le conditionnement peut avoir un impact sur la qualité du produit. Des interactions sont toujours possibles entre le contenant et le contenu. La migration dans les aliments d’éléments qui composent le plastique est même favorisée si la préparation est grasse et si les températures s’élèvent. En effet, le froid limite les interactions entre le contenu et le contenant. Les plats surgelés ont aussi l’avantage de nécessiter moins de conservateurs.
En cuisinant avec des produits frais de saison, des aliments en conserve ou surgelés non préparés comme des légumes nature ou des filets de poisson, nous pouvons limiter notre consommation d’aliments ultra-transformés. Le fait maison nous permet de limiter les aliments ultra-transformés, mais aussi et surtout de se faire plaisir et de faire plaisir à ceux qui nous entourent.