Bien réussir son premier potager.
Fini les légumes sans goût des grandes surfaces. Finis les pesticides. Maintenant, vous voulez pour vous et votre famille des légumes avec une vraie valeur nutritionnelle et la saveur qui vous réconciliera avec la nourriture végétale. Le potager vous apportera bien plus que des paniers de légumes sains et savoureux. Il est aussi une nourriture pour l’âme. Alors, voici quelques astuces pour bien réussir son premier potager.
Visualisez son premier potager.
Surface du potager.
Pour démarrer son premier potager, il est préférable de voir petit : on ne sait pas encore combien de temps cela prend, on ne sait pas bien ce qu’il faut faire tous les jours ou toutes les semaines.
On recommande donc de commencer par un premier espace de 1m par 1m pour tester certains légumes. Si vous avez un peu de place, vous pouvez aller jusqu’à 3m par 1m, ou plusieurs fois des carrés de 1m.
L’emplacement du potager.
- la proximité : trouvez une place au plus près de votre maison ou sur le chemin entre l’entrée de votre terrain et votre maison. En permaculture, on dit que le potager doit être sans la zone 1. C’est-à-dire une zone à laquelle on va souvent.
- le soleil : trouvez le lieu qui reçoit le plus de soleil pendant la journée. Autant il est possible d’apporter de l’ombre aux plantes qui souffriraient de la chaleur, autant apporter de la lumière et de la chaleur c’est complexe.
- la chaleur : Si vous avez le choix entre des zones ensoleillées, comparez-les à la tombée de la nuit. Par conséquent, choisissez celle qui est la moins chaude la nuit.
- le vent : il est un élément qui va limiter la croissance de vos plantes en refroidissant la zone et en l’asséchant.
- le sol : critère déterminant dans la réussite du potager.
Préparer le sol du potager.
La culture du sol est indispensable pour l’installation d’un premier potager, surtout dans les premières années parce qu’il faut «nettoyer» le sol des cultures précédentes ou de l’herbe. L’objectif est d’offrir à vos graines et plantes végétales un sol doux et riche dans lequel elles s’enracineront facilement. La première étape consiste à enlever les mauvaises herbes et à ventiler le sol. Pour maintenir l’équilibre du sol et de l’écosystème, il est préférable de désherber manuellement et d’aérer le sol avec une fourche.
Lorsque votre sol est aéré, vous devez lui donner les nutriments qui vous permettront de faire fructifier vos légumes. Encore une fois, optez pour un amendement naturel, soit du compost si vous avez pensé à anticiper, ou des fertilisants naturels.
Bien réussir ses plantations.
Fruits et légumes cultiver dans un nouveau potager.
Avant de lancer son premier potager, il faut d’abord choisir les graines où des semis en fonction de ses envies.
Au début d’un nouveau potager, certains légumes s’avèrent plus ou moins difficiles à produire. On recommande de préférer la salade, la courge, la courgette, les épinards, l’échalote, la pomme de terre, le radis, la tomate ou la rhubarbe.
Concernant la quantité de plantation, il est par exemple inutile de semer toutes les graines d’un sachet et cela dépend aussi de l’espace disponible dans votre potager. Il vaut mieux savoir quelle quantité il faut semer et planter. En effet, les années se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément. Si une année, vous avez une culture généreuse, ce ne sera peut-être pas le cas l’année suivante.
Respecter les distances entre les plants.
Bien planter permet de maintenir la distance. Les fruits et légumes ont besoin d’espace pour pousser, et certaines cultures sont plus invasives que d’autres, telles que les courges et les courgettes.
La distance varie en fonction des végétaux : légumes-racines, légumes-fruits, légumes-feuilles.
Chaque plante potagère a une période de plantation, une méthode de semis, des profondeurs de plantations et des distances de séparation entre les graines conseillées. C’est pourquoi il est recommandé de respecter l’espace nécessaire entre chaque plante afin qu’elle puisse bien pousser.
Les beaux mariages au potager.
Certains légumes se marient bien avec des fruits et des herbes aromatiques. Ne les séparez pas les uns des autres. En effet, la combinaison de cultures vous permet d’obtenir un meilleur rendement. Cela a aussi un effet protecteur ou répulsif. Les plantes s’aident mutuellement et la compagnie des légumes et des fleurs est indispensable au potager.
Les feuillets d’Indes se plantent généralement entre les pieds des tomates. Parce que ces fleurs agissent comme un répulsif naturel envers les nuisibles, comme les pucerons et les fourmis.
Certaines associations ne fonctionnent pas comme l’ail et le chou. C’est aussi le cas pour les courgettes et les radis .
Les dates des semis et plantations.
Si, avec l’expérience, il n’est plus nécessaire de consulter un programme de semis et de plantations, ce n’est pas le cas pour un jardinier débutant. Cela permet de connaître le bon moment pour semer, repiquer et planter au potager. Que l’on soit à la campagne ou dans la ville, il peut être intéressant de faire référence à ce type de calendrier. Cependant, il est important de noter que selon la variété et le climat de votre région, ces dates sont susceptibles d’être modifiées. Néanmoins, un calendrier des semis et plantations pourra constituer une bonne base pour commencer.
L’arrosage.
Gardez le sol un peu humide.
Rien ne vaut le stress hydrique (manque d’eau) pour interrompre une culture ou rendre un légume amer. Les légumes aiment une humidité constante, mais sans excès.
Arrosez en profondeur.
Quand on arrose, il faut le faire en abondance. Un passage rapide avec un arrosoir ne suffit pas. Cela ne fait qu’humidifier le terreau en surface. Il faut arroser longuement, pour que l’eau pénètre en profondeur. Un arrosage profond stimule les plantes à s’enraciner en profondeur et les plantes aux racines profondes résistent mieux au soleil chaud et au vent sec.
Arrosez tôt le matin, si possible.
Le matin, l’air est frais et le sol est frais. Ainsi, il y a moins d’évaporation quand vous arrosez et l’eau ira davantage à la plante. Le pire moment pour arroser, c’est dans un après-midi de grande chaleur: souvent, jusqu’à 75% de l’eau s’évapore plutôt que d’atteindre la plante!
Un arrosage en soirée, quand l’air et le sol commencent à se rafraîchir, paraît logique et, effectivement, moins d’eau est perdue, mais elle risque alors de rester sur le feuillage toute la nuit et des feuilles qui restent mouillées longtemps sont davantage sujettes aux maladies. Si possible, arrosez sans mouiller le feuillage.
Paillez.
Une couche de paillis de 7 à 10 cm placée sur le sol du potager contribue à maintenir le sol plus frais et à couper le vent. Donc, à réduire de beaucoup l’évaporation. Et le paillis empêche la germination des mauvaises herbes qui, elles, volent l’eau que vous destiniez à vos plantes. Pailler n’est pas un arrosage comme tel, mais c’est tout comme! Tous les légumes aiment le bon paillis, en particulier le paillis riche comme les feuilles déchiquetées, le compost ou le bois fragmenté.
Arrosez les sols sablonneux plus souvent.
Le sable retient peu d’eau, beaucoup moins qu’un sol meuble ou argileux. Il peut être nécessaire d’arroser deux ou trois fois par semaine, mais un peu moins à la fois, pour arriver à un bon équilibre.
Utilisez l’eau de pluie.
L’eau de pluie est souvent riche en azote, en oligoéléments et est toujours douce, ce que les plantes aiment, alors que l’eau de la ville, traitée, est souvent plus dure.
Utilisez un tuyau suintant.
C’est, avec l’irrigation goutte à goutte (idéale pour la culture en pot), la méthode la plus efficace pour arroser un potager. L’eau s’écoule peu à peu dans le sol à partir de minuscules trous dans le tuyau. Il n’y a pas de jet pour humidifier le feuillage (un risque de maladie) et il économise de l’eau, car il n’y a presque aucune évaporation, surtout si vous couvrez le tuyau avec de paillis. Essayez une heure d’arrosage une fois par semaine pour un sol plutôt lourd, 30 minutes deux ou trois fois par semaine pour un sol sablonneux.